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« Ne laissez personne venir à vous, repartir sans être plus heureux » - Mère Térésa

  • Photo du rédacteur: Sarah Julliot de La Morandière
    Sarah Julliot de La Morandière
  • 4 juin
  • 2 min de lecture

Il y a des phrases qui s’impriment en nous comme une boussole silencieuse. Celle de Mère Teresa — « Ne laissez personne venir à vous, repartir sans être plus heureux » — m’accompagne depuis longtemps. Ce n’est pas une maxime figée ou une belle idée abstraite. C’est, pour moi, une ligne de conduite, une intention que je porte au quotidien, même dans les jours gris.


Je ne peux pas prétendre rendre les gens heureux, ni porter le poids de leur bien-être. Mais je peux choisir ce que je laisse derrière moi. Un mot, un regard, une attention, un silence bienveillant. Je peux décider que mon passage dans la vie de l’autre — aussi bref soit-il — soit une source d’apaisement, de lumière, ou au moins de douceur. Je crois que nous avons tous ce pouvoir silencieux : celui d’offrir un peu de chaleur, de compréhension, sans forcément résoudre quoi que ce soit. Il ne s’agit pas d’être parfaite ou de se transformer en sauveuse. Mais j’ai remarqué que, souvent, une simple écoute ou un sourire sincère peuvent changer l’atmosphère d’une rencontre. Alors je m’efforce d’être présente. Juste ça. Entièrement là.


Il m’arrive, bien sûr, de passer à côté. D’être absorbée, pressée, fatiguée. Mais chaque fois que je prends le temps d’accueillir vraiment l’autre, même un inconnu, je sens que quelque chose se détend, en moi comme en lui. Une humanité qui circule.


Je ne cherche pas à impressionner, ni à en faire trop. Je crois au pouvoir des petites choses. Un “comment vas-tu ?” sincère. Un message juste au bon moment. Un compliment qui vient du cœur. Ce sont ces gestes-là que je veux semer autour de moi. Pas pour me valoriser, mais parce que je sais, par expérience, à quel point ils peuvent faire du bien. Je veux que les gens se sentent un peu plus légers après m’avoir côtoyée, même brièvement. Qu’ils aient senti qu’ils comptaient. Qu’ils se soient sentis vus, ne serait-ce qu’un instant.


Quand je vis avec cette intention, je me sens plus vivante, plus alignée. Je ne suis pas en train de jouer un rôle : je suis simplement à ma place. Présente, ouverte, humaine. Et c’est dans cette disponibilité que je me retrouve. Ce n’est pas un effort, c’est un choix de présence. Parfois discret, parfois lumineux, mais toujours sincère.


Je crois que c’est une façon de résister à l’indifférence ambiante. D’apporter ma goutte d’humanité dans ce monde. Et même si je ne vois pas toujours les effets, je continue. Parce que je sais que chaque geste d’amour, aussi minuscule soit-il, laisse une empreinte.


Et si chacun de nous décidait, un peu plus souvent, de ne pas laisser l’autre repartir sans quelque chose de bon, de doux, de vrai ? Le monde ne serait peut-être pas transformé d’un coup, mais il deviendrait, sans doute, un peu plus habitable, un sourire à la fois.

 
 
 

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