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🪶 Tout ce que je porte n'est pas à moi

  • Photo du rédacteur: Sarah Julliot de La Morandière
    Sarah Julliot de La Morandière
  • 23 juil.
  • 3 min de lecture

Il y a des moments, sur le chemin de la vie, où l’on se sent lourd, encombré, comme si l’on avançait avec un sac invisible rempli de pierres. Parfois, cette fatigue ne s’explique pas, ou alors elle semble disproportionnée par rapport à ce que l’on vit réellement. C’est en avançant sur mon propre chemin de développement personnel et spirituel que j’ai découvert cette vérité essentielle : tout ce que je porte n’est pas à moi.


J’ai longtemps cru que mes peurs, mes doutes, mes colères, mes tristesses m’appartenaient en propre. Mais en plongeant dans l’exploration de mon histoire, de ma lignée familiale, de mes conditionnements, j’ai compris que beaucoup de ce que je ressentais ne venait pas uniquement de moi. Nous héritons tous, consciemment ou non, de croyances, de blessures, de schémas qui ne sont pas les nôtres. Ils viennent de nos parents, de nos grands-parents, nos ancêtres, de l’histoire collective, parfois même de l’inconscient familial. Dans mon parcours, j’ai découvert que certaines de mes angoisses récurrentes faisaient écho à des histoires qui ne m’appartenaient pas : des schémas de fonctionnement, des secrets de famille, des deuils non faits, des loyautés inconscientes, des peurs transmises de génération en génération.


Au-delà de l’héritage familial, il y a aussi tout ce que la société, l’éducation, le regard des autres déposent sur nos épaules : les injonctions à réussir, à plaire, à être forte, à ne pas décevoir, à tout contrôler. J’ai aussi porté des attentes qui n’étaient pas les miennes, des rôles dans lesquels je ne me reconnaissais pas, des responsabilités que je n’avais pas choisies. À force de vouloir répondre à tout, je me suis parfois oubliée, perdue, épuisée.


C’est en avançant sur mon chemin spirituel que j’ai commencé à distinguer ce qui m’appartient vraiment. La méditation, l’écriture, le travail sur l’arbre généalogique, les récits de vie des anciens, l’écoute de mon intuition m’ont permis de faire le tri, de déposer ce qui ne me correspondait plus. J’ai appris à me demander, face à une émotion forte ou à un schéma répétitif : « Est-ce bien à moi ? Est-ce que cela me sert encore ? Est-ce que je choisis de continuer à porter cela ? » Parfois, il suffit de poser la question pour sentir un allègement, une prise de conscience, une libération.


Reconnaître que tout ce que je porte n’est pas à moi, c’est m’offrir la possibilité de rendre à chacun ce qui lui appartient. C’est honorer l’histoire de mes ancêtres, sans la confondre avec la mienne. C’est remercier mes parents pour ce qu’ils m’ont transmis, tout en me donnant la permission de choisir ce que je garde et ce que je laisse. C’est aussi accepter de ne pas porter le monde sur mes épaules, de ne pas me sentir responsable du bonheur ou du malheur des autres, de ne pas m’identifier à mes blessures ou à mes peurs héritées.


J’ai mis en place des rituels pour déposer ce qui ne m’appartient pas

  • Je prend un temps de méditation ou d’écriture pour identifier ce qui pèse, ce qui revient sans cesse.

  • Je visualise un sac que j’ouvre pour y déposer, symboliquement, tout ce que je ne veux plus porter.

  • Je dis à voix haute : « Je rends à la vie, à mes ancêtres, à la société, ce qui ne m’appartient pas. Je choisis de garder ce qui me nourrit, ce qui m’élève, ce qui me ressemble. »

  • Je pratique le pardon, pour moi et pour les autres, afin de défaire les liens de souffrance et d’ouvrir un espace neuf.

  • Je me relie à son âme, à ma propre lumière, pour sentir ce qui vibre juste, ce qui appartient à mon chemin unique.


Dans mon accompagnement, j’ai vu beaucoup de personnes porter des fardeaux invisibles : des loyautés familiales, des culpabilités anciennes, des peurs qui ne leur appartenaient pas. Les aider à déposer ce qui n’est pas à eux, à se réapproprier leur vie, à retrouver leur liberté, est l’un des plus beaux cadeaux de ce chemin de guérison. C’est un acte d’amour, de respect, de fidélité à soi-même.


Aujourd’hui, je chemine avec plus de légèreté. Je sais que je peux choisir, à chaque instant, ce que je porte et ce que je rends. Je me sens plus libre, plus authentique, plus fidèle à mon âme. Reconnaître que tout ce que je porte n’est pas à moi, c’est m’ouvrir à la possibilité d’une vie plus simple, plus joyeuse, plus alignée.


Tout ce que je porte n’est pas à moi...

C’est une invitation à faire le tri, à se libérer, à s’autoriser à vivre sa propre histoire. Et si, toi aussi, tu déposais aujourd’hui ce qui ne t’appartient pas ? Peut-être découvrirais-tu, comme moi, que la légèreté et la paix sont déjà là, prêtes à t’accueillir sur ton chemin.

 
 
 

2 commentaires

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Invité
25 oct.
Noté 5 étoiles sur 5.

Quelle vérité 🙏...

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Invité
23 juil.
Noté 5 étoiles sur 5.

Très beau et très juste Sarah

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© 2024 Sarah de LA MORANDIERE

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